Le gouvernement provincial du Sud-Kivu vient de lever la mesure suspendant les activités minières sur l’esemble du territoire provincial.
La décision à été annoncée par le gouverneur de province, professeur Jean-Jacques Purusi Sadiki au cours d’une séance de briefing tenue le lundi 23 Septembre 2024 en la salle Malia Hall (Bodega) de l’hôtel Résidence. Plusieurs membres du gouvernement provincial, responsables des entreprises et coopératives minières, la société civile et une délégation du ministère national des mines.
Dans son mot de circonstance, le gouverneur Purusi a indiqué que cette décision a été prise après une analyse minutieuse du rapport fourni par la Commission en charge de la vérification de la légalité des coopératives et entreprises minières oeuvrant en province du Sud-Kivu. Cette commission, renseigne notre source, a été mise en place depuis le 30 Juillet 2024 dans le but de faire le suivi de l’arrêté provincial qui avait suspendu les activités minières sur toute l’étendue du territoire provincial en vue de la traçabilité dans ce secteur.
» Lorsqu’on avait suspendu les activités minières au Sud-Kivu, aucune entreprise ni coopérative était en ordre avec le gouvernement congolais, moins encore vis-à-vis du cahier des charges des communautés locales. Nous avons mené des investigations, et on a fait la cartographie des sociétés minières oeuvrant au Sud-Kivu, nous avons décortiqué le droit minier et élaboré le listage des entreprises qui n’ont pas signé le cahier des charges, des entreprises qui ont continué à oeuvrer illégalement » a déclaré le gouverneur.
A en croire le chef de l’exécutif provincial, il est déterminé à poursuivre la lutte jusqu’à ce que le secteur minier soit profitable pour le gouvernement congolais, en général, et en particulier, pour les Sud-Kivu.
» Ces minerais doivent créer des richesses au pays, les sociétés doivent avoir des représentations dans le territoire où elles œuvrent, elles doivent faire un geste de développement et payer des amendes de destruction, elles doivent être déclarées, et elles ont l’obligation de payer ce qu’elles doivent à l’Etat. En plus, elles doivent ouvrir les axes routiers, faciliter l’accès dans leurs sites par les autorités congolaises » a-t-il ajouté.
Soulignons qu’à cette occasion, l’autorité provinciale a fait savoir qu’un arrêté provincial sera publié dès le mardi 24 Septembre 2024 pour matérialiser cette annonce de la levée des mesures de suspension des activités manières.
Patrick MAKIRO