La situation sécuritaire à l’Est de la RDC se détériore de plus en plus, provoquant ainsi une crise humanitaire indéscriptible.
Selon nos sources, la communauté humanitaire compte dèja plus de 500 mille nouveaux déplacés dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu en ce mois de Janvier à cause de la guerre menée par le Rwanda avec ses supplétifs du M23.
Les déplacés ne savent plus à quel saint se vouer par manque d’eau, de nourriture et même de soins de santé. Certains ont trouvé réfuge dans le camp de la Monusco, selon le gouvernement congolais, mais jusque-là, des difficultés persistent.
A Bukavu, Radio Star constate que les déplacés arrivent en masse en provenance de Goma et même de Minova, en territoire de Kalehe, fuyant des affrontements qui opposent la RDC et le Rwanda.
Dans un entretien avec votre radio, Gaston Lubaka appelle les organisations humanitaires à se mobiliser pour prendre en charge les déplacés et les personnes blessées.
» Beaucoup de déplacés sont dans des camps de réfugiés et d’autres dans des familles d’accueil. Et là, les besoins primaires ne sont pas disponibles. Voilà pourquoi, nous sollicitons l’implication du gouvernement en appui aux organisations humanitaires afin de subvenir aux besoins de nos populations victimes de cette guerre d’agression. Nous pensons qu’il serait mieux de les identifier « , explique t-il.
S’agissant toujours des entrées dans la ville de Bukavu, Gaston propose qu’il y ait un contrôle minutieux qui soit fait, car l’ennemi peut aussi se faire passer pour un déplacé.
La partie Est de la RDC reste donc secouée par une série d’attaques orchestrées par les terroristes du M23 soutenus par le Rwanda. Des appels à des sanctions contre le régime de Kigali se multiplient. A à cela s’ajoutent des nombreuses manifestations de colère visant à dénoncer cette agression injuste.
Soulignons que la ministre congolaise des Affaires étrangères dit redouter que la rue puisse se charger de cette situation sécuritaire dans l’Est de la RDC si le Conseil de l’ONU échoue à désamorcer la crise.
Rodrigue ZAGABE